Eglise de Magny-Vernois

 

À l'origine de Magny-Vernois, il ne s'agissait que d'une grosse ferme à l'arrière de Lure. Celle-ci appartenait à l'abbaye de Lure.

L'église catholique, consacrée à Saint Desle, a été construite et agrandie au XIXème siècle.

Elle présente un clocher carré à tour en flèche restauré en 2003.

 

Connaissez-vous la vie de Saint Desle ?

La vie de Del (Deicolus) est connue par un écrit anonyme de la fin du ixe siècle, la Vita Deicola.

Né en Irlande à une date inconnue, il serait le frère de saint Gall. Il entra tout jeune à l'abbaye de Bangor et vécut attaché à la spiritualité de saint Colomban. Il suivit ce dernier au monastère de Luxeuil où il passa sa vie de 590 à 610.

Au début de l'année 610, à l'instigation du roi Thierry et de Brunehilde, les moines de Luxeuil durent s'exiler et prirent le chemin de Besançon. Sur la route, Del, épuisé, dut laisser partir ses compagnons. La légende raconte qu'arrivé ainsi dans la forêt de Darney, il fit jaillir une source en frappant la terre de son bâton et rencontra ensuite un berger qui le conduisit vers une chapelle dédiée à saint Martin, près de laquelle il construisit une cabane.

Plus tard, ayant recouvré la santé, Del partit fonder un nouveau monastère, près de Lure, encouragé par Clotaire II qui lui offrit un vaste domaine. Là, il reprit la règle de Luxeuil, en y apportant quelques adoucissements, se rapprochant de la règle de saint Benoît qui commençait à s'étendre en Occident. Del entreprit alors un voyage vers Rome afin d'aller faire approuver sa règle par le Pape. Il mourut en 625.

Le monastère de Lure suscita de nombreux pèlerinages, on raconte que Rodolphe IV de Bade se fit remettre quelques reliques du saint, réputé pour protéger la ville où il avait fondé le monastère. Saint Del est vénéré dans les paroisses vosgiennes en lisière de la Haute-Saône1, tout particulièrement dans la région de Remiremont. À Gerbamont, une chapelle lui est dédiée.

Saint Del est considéré comme un saint guérisseur des maladies des petits enfants, mais aussi comme un protecteur du bétail. Un pèlerinage se déroulait le 18 janvier, vers la chapelle de Gerbamont.

Fondée au début du viie siècle par Saint Desle et relevée par Beltramme au xe siècle, l'abbaye de Lure est un monastère dont le centre est situé à Lure et qui jouissait jusqu'en 1678 d'une très large autonomie, l'abbé portant le titre de prince d'Empire. Au xiie siècle elle se rapprochait de l'abbaye de Murbach avec laquelle elle s'unit en 1556. Elle est réunie en 1678 au comté de Bourgogne. Il n'en subsiste plus que l'actuel bâtiment de la sous-préfecture. La construction est dès son origine accolée à l'étang de la Font, une résurgence de l'Ognon. À l'époque, la région était marécageuse.

En 611, Saint Desle (ou Deicole ou Diel), disciple de saint Colomban, fondait à Lure (Lura ou Luthra dérivé de lutum = marais) un monastère. Il est probable que quelques habitations occupaient déjà l'endroit car il se trouvait sur la route de Mandeure à Luxeuil et des fouilles ont permis d'exhumer un grand nombre d'antiquités romaines. Desle était arrivé, vers l'an 570, d'Irlande dans la suite de saint Colomban accompagné de plusieurs compagnons dont Colomban le Jeune qui deviendra son successeur à la tête de l'abbaye2. À la fin de sa vie saint Desle se retirait dans une cellule écartée, où il avait fait bâtir une petite chapelle en l'honneur de la Sainte-Trinité, et mourait dans les bras de son successeur le 18 janvier 625.

 C'est après le départ de saint Colomban de Luxeuil en 610 sur l'ordre de Burnehilde, reine des Francs, que le Roi de Bourgogne Clotaire II donnait des terres à saint Desle pour mener à bien son projet. La légende veut que lors d'une partie de chasse dans les forêts des Vosges à peu de distance de Lure, où Clotaire II possédait le fisc royal de Saint Quentin, ce roi rencontra saint Desle en pourchassant un sanglier qui s'était réfugié dans la cellule du moine6 ; frappé par son austérité et apprenant qu'il était disciple de saint Colomban le monarque lui disait : « je te donne et je te livre tout ce que je possède près de ces lieux en forêts, pêches royales, prés et pâturage, la villa Bredanas avec son église et les vignes situées à Saint-Antoine pour qu'ils demeurent perpétuellement unis à ton monastère ».

 Le lieu où se dresserait l'abbaye appartenait à Weishar (ou Werfaire qui habitait Villa Colonis  maintenant Châlonvillars8), seigneur de la cour du roi de Bourgogne et c'est sa femme, Berthilde, qui avait donné quelques terres pour subvenir aux besoins des premiers moines et permettre à saint Desle de fonder deux oratoires en l'honneur de saint Pierre et de saint Paul. Dès son origine la réputation de l'abbaye dans la région inspirait les nobles des alentours et s'enrichissait grâce aux dons du duc Attic qui possédait son avouerie et la transmettait à la branche des comtes de Dabo et d'Eguisheim (en la personne de Eberhard d'Eguisheim son petit-fils en 7279), plus tard elle était transmise aux comte de Ferrette. L'abbaye était largement comblée de faveurs de la part de Pépin le Bref, Charlemagne et Louis le Débonnaire et bénéficiait de revenus considérables ainsi que de la souveraineté d'une dizaine de villages. Le fief s'étendait sur la terre de Passavant-la-Rochère et de son château construit sur une éminence entre Plancher-Bas et Champagney, en plus de ces deux communes la seigneurie comptait les terres d'Eboulet, Frahier, Errevet, Châlonvillars et Mandrevillars4.

 En 817, lors du concile d'Aix-la-Chapelle, la règle de Saint-Benoit était imposée en lieu et place de celle de Saint-Colomban qui avait en cours à Lure et qui était plus sévère. À ce concile il était décidé aussi de diviser les monastères en trois classes, ceux qui devaient fournir des hommes et des subsides, ceux qui devaient fournir des subsides seulement et ceux qui comme l'abbaye de Lure ne devaient que des prières.

 Dans la deuxième moitié du ixe siècle, sous le règne de Lothaire II de Lotharingie, celui-ci faisait don du monastère à sa maîtresse Waldrade qui en chassait les religieux. Après la mort de Lothaire II en 869 cette dernière se retirait à Remiremont où elle prenait le voile afin d'échapper à la colère du pape Adrien III et de la reine Teutberge. Elle donnait l'avouerie de Lure à son parent Eberhard III qui jouissait quelque temps de l'abbaye, avec son fils Hugues et son petit-fils Gontran, sans aucun égard pour les religieux qu'ils maltraitaient11. Des trois seigneurs Hugues était décrit comme le tyran et le persécuteur des moines par les chroniqueurs de l'époque11. Frappé d'une grave maladie et craignant pour sa vie, Hugues promettait de rétablir l'abbaye dans tous ses droits et ses privilèges s'il guérissait. Son vœu fut exaucé et touché par Dieu tous trois venaient faire pénitence à l'abbaye où Hugues prenait l'habit (ou tout au moins faisait une retraite) et procédait à la réintégration des religieux1, il mourait au monastère en 940.

 Après l'invasion des hongrois qui avait incendié et saccagé l'abbaye de Lure entre 926 et 937, le monastère ne devait retrouver sa splendeur que dans le milieu du xe siècle avec l'abbé Battram (ou Beltramme). Ce dernier venait de Laversberg (ou Alavesberg), entre Metz et Strasbourg, et entreprenait, en 967, de faire de l'abbaye de Lure un très grand monastère avec l'autorisation d'Otton-le-Grand1 (Locum Lutheraa vocatum, quem accepimus à filiis Hugonis, Heberhado et Hugone, monachis aptissimum, eis concessimus, Baltranno videlicet et ejus subditis…). Ce monarque connaissait Battram qu'il visitait régulièrement dans son monastère de Laversberg, l'abbé songeait à le quitter car deux évêques voisins (ceux de Strasbourg et de Metz) s'en disputaient la juridiction et de ce fait il cherchait à s'établir ailleurs. Otton-le-Grand qui tenait ses droits sur Lure des comtes Eberhard IV d'Alsace et Hugues Ier depuis 95911(Lutheram, quam accepimus à Filiis Hugonis, Eberardo et Hugone, Monachis aptissiman charte de donation de Otton-le-Grand1), ajoutait à ce don les églises de Roye4, de Dambenois4, de Tavey4 et ce qu'il avait à Volvesheim et Rotesheim en contrepartie que l'abbé Beltramme rétablisse l'église et le monastère de Lure mais en spécifiant qu'il restait sous la gardienneté des Rois de Bourgogne (eo modo, ut Congregatio deinceps maneat, sub mandiburgio Regum Francorum charte de donation de Otton-le-Grand1). Dans cette charte il est question de Regum Francorumcar c'est ainsi que les Allemands nommaient les rois de Bourgogne et de Neustrie1, ainsi Otton-le-Grand reconnaissait qu'il disposait de ce monastère en vertu du droit qu'il tirait du Roi de Bourgogne qui était à cette époque Conrad III de Bourgogne, son beau-frère.

 

n'hésitez pas à consulter plus en détails la vie de ce Saint sur notre site dans la partie "Nos Saints Patrons".

Eglise de Lure

 

Depuis sa fondation définitive au VIIème siècle, Lure dispose d'un lieu de culte chrétien. Au début du VIIème siècle, Saint Desle y fonde un oratoire. Relevée par Beltramme au Xème siècle, l'abbaye de Lure devient un monastère dont le centre est situé à Lure et qui jouissait jusqu'en 1678 d'une très large autonomie, l'abbé portant le titre de prince d'Empire. Au XIIème siècle, elle se rapproche de l'abbaye de Murbach avec laquelle elle s'unit en 1556. Elle est réunie en 1678 au comté de Bourgogne. Elle est vendue comme bien national en 1797 et détruite par l'acheteur pour récupérer les pierres de tailles. Il n'en subsiste plus que l'actuel bâtiment de la sous-préfecture. La construction est dès son origine accolée à l'étang de la Font, une résurgence de l'Ognon.

L'Eglise Saint-Martin a été construite au XVIème siècle. Inaugurée en 1556, elle était assez particulière puisque son toit n'était pas décoré (contrairement aux usages de la région), et que son clocher était placé au milieu de l'édifice. Un incendie en 1720 causa malheureusement beaucoup de dégâts. Une grande partie de l'édifice d'origine fut alors détruit. Il ne reste aujourd'hui que une chapelle et la sacristie subsistant de l'église du XVIème siècle. Elle fut reconstruite à partir de 1740.  la nouvelle église fut construite sur un plan de croix latine et son orientation fut modifiée de 90°. La tour et le clocher ne furent quant à eux reconstruit qu'en 1863. Des travaux de rénovation de l'église ont été entrepris en 2009 grâce à quelques opérations de mécénat pour des raisons de sécurité : des défauts de conception, l'âge et les phénomènes climatiques avaient notamment entraîné un effondrement des voûtes.

A l'intérieur de l'église Saint-Martin on pourra voir de très belles orgues du XVIIIème siècle, gravées aux armes de l'abbaye de Lure et de Murbach, classées Monument Historique, ainsi que plusieurs reliques. Deux urnes, situées dans la chapelle de la Persévérance, contiennent en effet les ossements de Saint Valbert et de Saint Martin d'une part, de Saint Desle et de Saint Colomban d'autre part. Tous quatre ont grandement contribué à l'évangélisation des secteurs de Lure et de Luxeuil.

Il existe une très modeste chapelle dans l'hospice Marie-Richard.

 

extraits du site internet tourisme Besançon et du site internet La Haute Saône et en complément, un site tout particulièrement riche sur Lure : Wikipedia


Connaissez vous la vie de Saint Martin de Tours ?

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Martin naît à Sabaria (Hongrie actuelle) en 316 de parents païens. Son père, de simple soldat, est devenu tribun, c'est-à-dire général. A l'âge de 10 ans, Martin entre dans une église, s'intéresse à la foi et commence son catéchuménat. Il songe même à aller vivre au désert. Le général, son père, ne l'entend pas de cette oreille et met en application un édit sur l'enrôlement des fils de vétérans. Il fait arrêter son fils par la gendarmerie qui le conduit à l'armée. Martin fait donc son service dans la cavalerie, puis passe à la garde de l'empereur. Il ne dépassera pas le grade de sous-officier.

Le partage du manteau

Simple catéchumène, il se comporte déjà avec humilité, servant lui-même son serviteur. En garnison à Amiens par un hiver de grand gel, il rencontre, à la porte de la ville, un pauvre mourant de froid. N'ayant plus d'argent à lui donner, “ saisissant l'arme qu'il portait à la ceinture, il partagea sa chlamyde en deux, en donne un morceau au pauvre et se rhabille avec le reste. Quelques uns des assistants se mettent à rire, car on le trouvait ridicule avec son habit mutilé. ” La nuit, Jésus apparaît à Martin revêtu du demi manteau et dit aux anges qui l'entourent : “ Martin, encore catéchumène, m'a donné son manteau ! ” Cette scène, popularisée par la sculpture, la peinture et le vitrail jusqu'à nos jours, nous est racontée par Sulpice Sévère, dans sa Vie de Saint Martin, une biographie basée sur des matériaux de première main : “ Nous l'avons en partie interrogé nous-même, explique Sulpice Sévère, dans la mesure où il était possible de lui poser des questions, et nous avons enquêté d'autre part auprès des témoins. . . ” La Vie sera augmentée par des Lettres, et des Dialogues compléteront le tout par la voix de ses disciples et donneront la pensée spirituelle du Saint tour à tour soldat, ermite, chef de monastère, évangélisateur, et Évêque. Ces ouvrages seront pendant des siècles des "bestsellers".

Hermite dans le Poitou

Quelques années après l'épisode d'Amiens, Martin obtient de quitter l'armée (il y servait depuis 25 ans), il vient à Poitiers auprès du fameux Hilaire qui lutte contre l'arianisme - ce lui vaut à ce dernier d'être exilé pendant plusieurs années en Orient par le pouvoir impérial. Martin s'installe comme ermite à Ligugé, à quelques kilomètres de Poitiers. Il reçoit le ministère d'exorciste. Il va ensuite retrouver ses parents en Panonnie natale, et sa mère se convertit. Fidèle défenseur de la foi catholique, Martin est persécuté et expulsé par les Ariens. Il subit à nouveau des persécutions dans les environs de Milan où il a établi son ermitage. Il va alors s'installer dans l'île de Gallinaria, sur la côte Ligure. Enfin, à la nouvelle du retour d'exil de saint Hilaire, il rentre en Poitou.

Abbaye à Ligugé

Autour de lui, à Ligugé, Martin voit se rassembler de nombreux disciples qui forment une communauté à la fois de prière monacale et d'évangélisation. Avec eux Martin visite les pauvres et les malades. Homme de prière, il exerce la compassion et guérit les malades, tantôt par de simples remèdes, tantôt par l'huile des malades, et, par fois, par des guérisons extra ordinaires. Martin ressuscite même les morts. Naturellement ces "excès d'enthousiasme" du biographe Sulpice Sévère laissent les historiens sceptiques. Ce qui est certain, c'est que si saint Martin n'avait rien fait de véritablement extraordinaire, on voit mal pourquoi on aurait écrit et diffusé de son vivant un livre sur sa vie. De plus, sa renommée va le faire élire Évêque de Tours en 381, contre les usages de l'époque : il n'était pas du diocèse, il n'était pas un dignitaire gallo-romain. “ C'est la première fois, dit l'historien Michel Rouche, qu'un sous officier romain, et en plus un moine ermite devient Évêque en Gaule ! ”

Evêque de Tours

Les chrétiens de Tours useront d'un stratagème pour attirer Martin. Faisant appel à sa compassion, quelques uns vont à Ligugé le supplier de venir prier pour un malade. Dès qu'il est sur le territoire de la cité et évêché de Tours, on le fait quasiment prisonnier et on l'emmène à l'église où aussitôt on l’élit évêque. Comme pour saint Ambroise à Milan, cette élection se fait dans un climat proche de l'émeute, et malgré l'opposition des notables gallo-romains.

Evêque et moine : fondation de Marmoutiers

Évêque, Martin n'en demeure pas moins moine : il s'installe une cellule de l'autre côté de la Loire, entre le fleuve et le coteau de Marmoutiers. Peu à peu, quatre vingt moines le rejoignent en ce lieu. C'est de là qu'à nouveau, Martin évangélise les campagnes, s'attaquant en particulier aux hauts lieux du paganisme rural. Avec son équipe de mission, ils défient la puissance des dieux païens et s'attaquent à leurs temples. Rien de fâcheux ne leur arrivant les païens émerveillés en concluent que le vrai Dieu est celui des chrétiens.

Missions rurales et communautés nouvelles

On a souvent que dit saint Martin avait fondé les paroisses rurales de France. C'est un raccourci qui est en partie vrai, mais qui risque de cacher la vérité. . . Comme l'ont très bien observé le très sérieux J. Fontaine et Luce Pietri, historien remarquable de Tours, saint Martin a fondé, à l'époque, une "communauté nouvelle" centrée sur la prière certes, mais, tournée vers la compassion et l'évangélisation. Les villages et les campagnes sont évangélisés par ces missionnaires. Quand les conversions se produisent, on fonde sur place une église ou un ermitage et on laisse une petite "succursale" de la communauté nouvelle constituée de moines et de convertis. Avec le temps, elle se transformera en “ paroisse ”.

Ainsi, “ chacun, quel que soit son état, quelle que soit sa mission, et en quelque lieu du diocèse qu'il exerce celle-ci, conserve le sentiment d'appartenir à une communauté dont Martin est l'Abbé autant que l'Evêque. ” Il semble en effet que Martin n'ait pas seulement agrégé des moines, au sens que ce mot revêt aujourd'hui. Autour de lui, se sont également développées diverses formes de vie chrétienne, engagées et communautaires, comme en donnent le témoignage Paulin de Nole et Sulpice Sévère, grands propriétaires de 'Aquitaine.
Une fois convertis, ces notables mariés constituent en effet autour d'eux des communautés laïques et religieuses, vivant selon l'esprit de saint Martin. Cet esprit renvoie en premier lieu à l'amour du prochain (cf le pauvre d'Amiens, et l'homme auquel il donne ses habits dans la sacristie, alors qu'il est évêque, le baiser au lépreux à Lutèce...). Cet esprit comprend encore compassion pour les malades, évangélisation, espérance et confiance en l'infinie bonté du Rédempteur, recours à la prière contre les embûches du démon.

Concluons avec Luce Pietri, “ c'est en partie grâce à ses succès de guérisseur qui soulage la souffrance des corps que Martin a conquis son pouvoir de médecin des âmes confiées à sa vigilance sacerdotale. ”

 

Connaissez-vous aussi la vie de Saint Colomban, de Saint Valbert et de Saint Desle ?

n'hésitez pas à consulter plus en détails la vie de ces Saints sur notre site dans la partie "Nos Saints Patrons".  

Carte de nos Eglises

A Lantenot

 

Il n'y a pas d'église à Lantenot, ce qui explique que l'école est coiffée d'un petit clocher.

Celui-ci permet notamment de sonner les décès survenant dans la commune.

A Froideterre

 

Froideterre désigne "terres ameublies pour la culture" et localement on prononçait encore "Froicterre" jusque vers les années 1920.

L’Abbaye de Lure n’a possédé ce village qu’à partir du XIII ème siècle quand Guy et Henri de Montjustin lui cédèrent des parts de tout ce qui leur appartenait à Froideterre.

 

Il n’y a ni église, ni cimetière et Froideterre fait partie de la paroisse de Saint-Germain.

cependant l'architecture sacrée est tout de même présente avec le calvaire et la statue de Saint-Martin situés au centre du village.

 

extrait du site internet Pays de Lure et du site internet de la Haute Saone

Eglise de La Côte

 

 

L'église néo-gothique de La Côte date du XIXème siècle.

L'église, dessinée par l'architecte Jean-Baptiste Colard, abrite un retable monumental.

 

extrait du site internet la Haute Saône 

 

Saint Hippolyte de Rome et Sainte Agnès sont les Saint patrons de l'église de la Côte.

 

Connaissez-vous la vie de Saint Hippolyte de Rome ?

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(Etymologie grecque : hippolutos = celui qui délie les chevaux)

Quand Pontien accéda à la chaire de Pierre, en 230, il trouva l’Eglise divisée par un schisme, dont l’auteur était le prêtre Hippolyte, un maître réputé pour sa science de l’Ecriture et la profondeur de sa pensée. Hippolyte n’avait pas voulu accepter l’élection du diacre Calliste comme pape, en 217. Et depuis lors, antipape, il s’était érigé en chef de communauté dissidente, estimant qu’il représentait la Tradition, tandis que Calliste et ses successeurs cédaient dangereusement au goût du jour. En 235, éclata la persécution de Maximin. Constatant que les chrétiens de Rome se réclamaient de deux évêques, l’empereur les fit arrêter tous les deux et les condamna aux travaux forcés. Pour que l’Eglise ne demeure pas privée de chef en des circonstances difficiles, Pontien renonça à sa charge et Hippolyte en fit autant. Déportés en Sardaigne, ils se trouvèrent réunis dans une même confession de Foi et ne tardèrent pas à mourir.

Le 13 août est l’anniversaire de ce transfert. Bientôt on oublia qu’Hippolyte avait été fauteur de schisme. On ne se souvint plus que du martyr et du docteur, si bien qu’un dessin associe son nom à ceux de Pierre et de Paul, de Sixte et de Laurent.On retiendra encore qu’il est l’auteur d’ouvrages d’exégèse importants et c’est à lui qu’on doit de posséder aujourd’hui des très anciens textes liturgiques romains.

Hippolyte est grec, originaire d'Alexandrie, et ancien élève d'Irénée de Lyon. Il est sans doute l'écrivain chrétien le plus prestigieux de l'époque, en tout cas dans la partie occidentale de l'empire. Aussi accepte-t-il mal la qualité qu'il estime médiocre des deux papes (évêques) précédents, Zéphyrin et surtout Calixte Ier. S'il se contente de critiquer Zéphyrin, il s'oppose avec force au pape Calixte Ier qu'il accuse d'introduire de nouvelles coutumes dans l'Église. Il rejette totalement la volonté de Calixte d'autoriser les unions entre esclaves et patricien(ne)s. Pour lui il s'agit d'un concubinage pur et simple, totalement inadmissible. Il est plausible que ce conflit soit aussi un conflit de « castes » entre un pape de basse extraction (ancien esclave et affranchi) et un Hippolyte de plus noble extraction et imbu de sa supériorité intellectuelle. Il veut aussi garder le grec comme langue liturgique alors que le latin le remplace dans le nord de l'Afrique et à Rome. Ainsi, un groupe de ses partisans va l'élire antipape en 217, le premier de l'histoire.

Son schisme se poursuit sous les règnes d'Urbain Ier puis de Pontien, mais on prétend qu'il établit le comput de Pâques à la demande d'Urbain et de Pontien. Il se réconcilia certainement avec Pontien, exilé avec lui en Sardaigne vers 235 lors d'une nouvelle persécution déclenchée par l'empereur Maximin Ier. Il y meurt peu après ainsi que Pontien. L'Église catholique romaine le considère comme un martyr. Fabien, pape depuis 236 obtient des autorités que son corps, ainsi que celui de Pontien, soit ramené à Rome. Les deux hommes furent inhumés, le même jour signe de leur réconciliation, le 13 août 236, dans la crypte des papes des catacombes de Saint-Callixte.

Hippolyte de Rome a posé le principe de la tradition apostolique (œuvre connue grâce à la collection du Synodos de l'Église d'Alexandrie). Il est l'auteur d'œuvres exégétiques (Commentaire sur Daniel, Sur le Cantique des cantiques). On lui attribue également les Philosophoumena et le Liber Generationis. On lui doit aussi un recueil où est conservé la plus ancienne prière eucharistique connue en langue liturgique grecque (la prière n°2 du rite romain réformé par Paul VI s'en est un peu inspiré).

Il est le seul antipapeà être honoré dans l'Église catholique (le titre de pape n'a été spécifiquement donné qu'en 306 à l'évêque d'Alexandrie et de manière locale, puis, au lendemain du Concile de Nicée en 325, de manière affectueuse à tous les évêques participants au concile. C'est progressivement, à partir du VIe s, que le titre de "pape" a été exclusivement réservé au seul évêque de Rome. Par conséquent, en 217, les termes de "pape" et de "anti-pape" n'étaient pas encore utilisés en tant que tels, mais les situations concrètes qu'ils désigneront par la suite étaient absolument claires : d'une part, l'évêque légitime de Rome, d'autre part un rival que l'Église catholique ne reconnaîtra jamais.

 

Connaissez-vous la vie de Sainte Agnès ?

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Agnès est née en 290 à Rome, À l'âge de douze ans, elle rejeta les avances du fils du préfet de Rome qui la courtisait avec empressement, lui déclarant qu'elle était déjà fiancée à quelqu'un de bien plus noble que lui. Le jeune homme tomba malade d'amour. Lorsque son père en connut la raison, il convoqua Agnès qui lui confia qu'elle était chrétienne et consacrée à Jésus-Christ depuis l’âge de dix ans : « Depuis longtemps je suis fiancée à un Époux céleste et invisible; mon coeur est tout à Lui, je Lui serai fidèle jusqu'à la mort. En L'aimant, je suis chaste; en L'approchant, je suis pure; en Le possédant, je suis vierge. Celui à qui je suis fiancée, c'est le Christ que servent les Anges, le Christ dont la beauté fait pâlir l'éclat des astres. C'est à Lui, à Lui seul, que je garde ma foi ». Refusant de lui céder, Agnès fut dépouillée de ses vêtements et conduite, nue, à travers la ville, jusqu'au lieu de prostitution. « Je ne crains rien, dit-elle; mon Époux, Jésus-Christ, saura garder mon corps et mon âme ». En effet, ses cheveux se mirent à pousser miraculeusement recouvrant entièrement son corps. Arrivée dans le lupanar, un ange apparut et l'enveloppa d'une lumière éblouissante, et le lupanar devint un lieu de prière. Alors que le fils du préfet lui rendait visite, bien décidé à la conquérir, un démon l'étrangla et il mourut. Agnès lui rendit la vie, et nouveau prodige, le jeune homme, changé par la grâce, se déclare chrétien. Fou de colère, le préfet ordonna qu'Agnès soit brûlée en place publique comme une sorcière, mais le feu épargna la jeune fille et détruisit ses bourreaux. Finalement, Sainte Agnès fut égorgée. Le bourreau tremble. Agnès l'encourage : « Frappez, dit-elle, frappez sans crainte, pour me rendre plus tôt à Celui que j'aime. Détruisez ce corps qui, malgré moi, a plu à des yeux mortels ». Le bourreau frappe enfin, et l'âme d'Agnès s'envole au Ciel. Sainte Agnès avait treize ans.
 
Ses principaux attributs sont un agneau blanc, la palme du martyre, un rameau ou une couronne d'olivier, une épée ou un poignard et un bûcher en flammes.

 

 

 n'hésitez pas à consulter plus en détails la vie de ces Saints sur notre site dans la partie "Nos SaintsPatrons".

A la Neuvelle-lès-Lure

 

Il n'y a pas d'église à la Neuvelle les Lure.

En revanche on peut y voir deux oratoires de grès rose. L'un d'eux abrite une statue de Saint-Antoine du XVIème siècle.