2024 - dimanche de la Miséricorde

A propos de la Miséricorde Divine.

 

Le Seigneur a un projet d'Amour unique pour chacun

La Miséricorde Divine nous fait prendre conscience que notre Dieu est un Dieu de Tendresse. Le Seigneur a un projet d’Amour unique pour nous. Il a donné sa vie par amour. "Ce ne sont pas les clous qui retiennent Jésus sur la croix, c’est l’amour" Sainte Catherine de Sienne.

Le projet de vie du Christ pour chacun est un projet de vie, qui guérit, relève, édifie. Un projet de joie et de paix profondes au-delà de ce qu'offre le monde, pour que par le souffle de l'Esprit Saint, nous faisions la volonté du Père, sur la terre comme au ciel.

Cette prise de conscience nous pousse à crier à notre tour comme Sœur Faustine : "Seigneur, J’ai confiance en Toi !".

"Seigneur, je m'abandonne à toi, fais de moi ce qu'Il te plaira" fait écho aux paroles de sœur Faustine, celles du bienheureux Charles de Foucault.

Forts de cette confiance et de cet abandon, nous pouvons prendre toute la mesure des paroles de Jean Paul II :

"Si vous êtes ce que vous devez être, vous mettrez le feu au monde entier !", "N’ayez pas peur ! Entrez dans l’espérance !"

Pour l'anecdote, on observera que le pape Jean-Paul II s'est éteint le samedi 2 avril 2005. Or cette année-là, à 21h37, heure de son décès, l'Eglise était précisément entrée... dans le temps liturgique du dimanche de la Miséricorde Divine. La béatification de Jean Paul a eu lieu le dimanche de la Miséricorde Divine, 6 ans après sa naissance au ciel ! Sa canonisation le 27 avril 2014, le dimanche de la Miséricorde.

2024 - Jour de Pâques : La vie nouvelle

Au matin de Pâques, la vie nouvelle jaillit du tombeau. Marie-Madeleine, Pierre et Jean courent … Ils sont comme appelés, poussés par une mystérieuse force qui les appelle au tombeau … pour découvrir un tombeau vide. Après la stupeur et les questions vient le moment du cheminement intérieur, le temps de la Foi. Ils ont à devenir croyants. Tout est neuf dorénavant. Jésus est ressuscité, Marie-Madeleine et l’autre Marie, Pierre et l’autre disciples, ont à entrer dans quelque chose de nouveau, la vie nouvelle que Jésus leur donne par sa résurrection.

Et il nous faut entrer dans le mouvement. Pour nous aussi il y a une rupture avec ce qui est notre vie, ou ce que nous pensions qui allait se produire. Pour nous aussi, il nous faut entrer dans cette vie nouvelle que Jésus nous propose. Pour cela il nous faut tout simplement faire confiance et nous laisser appeler, nous laisser conduire par Jésus qui nous ouvre les portes de la liberté, qui nous ouvre un avenir nouveau alléluia ! Laissons-nous conduire par le Ressuscité et vivons en enfants de lumière ! Alléluia ! Belle fête de Pâques à tous et beau temps pascal !

2024 - dimanche des rameaux

Le triduum pascal : Mot latin signifiant « un espace de trois jours », le Triduum pascal, qui va de la messe du soir le Jeudi Saint au dimanche de Pâques inclus, est le centre de gravité de l’année liturgique.

De la Cène à la Résurrection s’écoulent ces trois jours auxquels le Seigneur a souvent fait allusion dans l’Évangile et qui, ensemble, constituent le Mystère pascal. Ces 3 jours ne font qu’un, car la célébration commencée le jeudi Saint ne trouvera son achèvement que lorsque le diacre dira « Allez dans la Paix du Christ alléluia, alléééééééluia ! » à la fin de la veillée pascale.

Le jeudi soir en effet, nous partons en silence à la fin de la célébration, et le vendredi après être entré en célébration par la prostration nous quittons en silence également l’église sans bénédiction et envoi. Et le samedi soir nous commençons par faire silence autour du feu …. Le prêtre dira pour entrer dans la liturgie « Frères et sœurs en cette nuit très sainte … Alors vivons ces 3 jours comme un pèlerinage au cœur de notre foi.

Lors de la dernière Cène, Jésus a offert son Corps et son Sang en nourriture à ses Apôtres. La célébration du Jeudi Saint fait mémoire du Lavement des pieds, qui a la même signification que l’Eucharistie : Jésus est venu pour se faire serviteur et offrir sa vie.

Dans la liturgie du Vendredi Saint, nous méditons le mystère de la mort du Christ et nous adorons la Croix, sur laquelle l’œuvre du salut est accomplie.

Suite à ce combat victorieux, l’Église contemple le Christ au tombeau, dans le « repos » du Samedi Saint. Elle est comme Marie, parfaite croyante qui conserva la foi et qui espéra contre toute espérance en la résurrection de Jésus.

Après la longue veille dans l’obscurité de la Vigile pascale, l’Alléluia de la résurrection retentit de nouveau. Le feu de l’amour de Dieu illumine la nuit : le Christ a vaincu la mort, et nous avec lui.

Alors, nous qui avons cheminé depuis 40 jours, entrons aujourd’hui à Jérusalem, et apprêtons à vivre ce grand mystère de l’amour de Dieu, ce grand mystère de la Foi.

Bonne semaine Sainte à tous !

 

2024 - 5ème dimanche de carême

En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. »

Ainsi commence l’Evangile de ce dimanche. Des Grecs montent à Jérusalem, au Temple c’est-à-dire à la maison. C’est ainsi que le Temple est défini par les croyants du Peuple Hébreux. Le temple c’est le sanctuaire, la maison du croyant… Et eux sont là en visiteurs… Et que veulent-ils ? Voir Jésus. On pourrait dire bof, ils ne veulent pas grand-chose. Et si au contraire c’était pour eux une manière de dire qu’ils aspirent à rencontrer Dieu ? Si c’était leur manière de dire qu’ils ont envie de rencontrer Dieu ? D’autant plus que dans les versets qui suivent il y a Philippe qui va vers Pierre, qui vont tous les 2 vers Jésus qui déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »

Une certaine forme de transmission, Philippe, Pierre … L’Eglise … Toi …moi … nous … qui relayons et qui conduisons vers Jésus celles et ceux qui nous disent vouloir voir Jésus. N’oublions pas que c’est tous ensemble que nous avons à voir Jésus, et que nous avons tous à recevoir des autres, à nous laisser conduire par les autres dans cette belle transmission vers Jésus qui se révèle comme celui qui tombe en terre pour donner du fruit !  Amen.

2024 - 4ème dimanche de carême

Jésus prononce les paroles que relate l’Évangile de ce dimanche, en pleine nuit. Au cours d’une conversation à la bougie avec une personne qui mérite toute notre attention : Nicodème est un de ces hommes droits, reconnu de ses pairs, un vieux savant qui bute sur le message de Jésus. Pour lui, celui-ci est un homme jeune et inculte mais dont il ne peut nier qu’il soit de Dieu. Nicodème, notable juif, entend dans les paroles de Jésus une voix qui vient du ciel, mais il ne sait ni d’où elle vient, ni où elle va. Il fait partie « des gens bien », pas si différent de nous, il faut bien le dire, à condition de reconnaître que malgré tout notre savoir et notre génie, nous butons comme lui sur le Christ.

Jésus voit notre premier pas en sa direction, comme il le fait reconnaître à Nicodème : nous venons vers la lumière. Mais nous sommes encore dans la nuit. Le serpent érigé par Moïse dans le désert rappelle que tout le peuple d’Israël s’est révolté contre Dieu. Dieu dit à Moïse que pour guérir de cet esprit de révolte, de cette violence intérieure, il faut que tous la voient sur un étendard et osent lui faire face. Sans cette prise de conscience, pas de salut possible. Jésus sait que les gens bien sous tout rapport sont aussi capables du pire quand ils se sentent menacés ou découverts dans leurs fautes les plus cachées. Le jugement se fait dans le mouvement vers la lumière. Tant que nous préférons les ténèbres à la lumière il ne peut, ni ne veut, forcer notre liberté.

2024 - 2ème dimanche de carême

Le temps du Carême c’est le temps où nous sommes nous aussi invités à aller sur la montagne. Le Carême est un temps de transfiguration, tendu vers la résurrection, un temps pour transformer notre regard sur Dieu ; un temps surtout pour transformer notre regard sur nous-mêmes et vivre une nouvelle naissance.
Pour certains, il s'agira de vivre un deuil de manière plus apaisée, pour d'autres de porter un regard non douloureux sur une cicatrice de l'existence, pour d'autres encore, il s'agira de quitter un projet qui retient en arrière, ou de passer sur une autre versant de l'existence...
Puissions-nous vivre ce temps du Carême comme une étape essentielle, dans laquelle nous pourrons accepter le défi d'être transfigurés : c'est à dire d'être devant les autres, ce que nous sommes devant Dieu.
Le Carême n'est pas cette parenthèse qui nous invite à changer de vie pour un temps, mais ce temps où nous pouvons changer notre regard sur nous-mêmes et sur notre vie pour nous libérer. Alors, nous serons, pour nous-mêmes et devant nos proches, transfigurés. C’est à cela que le Seigneur nous invite en nous proposant de monter sur la montagne et de redescendre ensuite.

2024 - 1er dimanche de carême

Qu’on ne s’étonne pas que le carême ait mauvaise presse depuis des siècles ! Regardez le menu : vivre au désert, qui plus est durant quarante jours, y côtoyer Satan, demeurer parmi les bêtes sauvages. Comment ne pas comprendre que l’expression « avoir une tête de carême » signifie depuis des lustres un visage triste, pâle et repoussant ? On le serait à moins ! Mais le plus surprenant n’est pas dans ce manque de séduction de la retraite au désert, mais plutôt dans le peu d’information que nous en avons. Deux rapides versets qui ne disent rien mais finalement disent tout : en rencontrant le Tentateur, Jésus est allé aux confins de lui-même, dans son désert intérieur, là où chaque être humain est seul face à sa fragilité.

Il ne faut pas en dire trop ou même plus car l’évangile le raconte à peine. En tout cas, Jésus a assumé la condition humaine, exploré nos enfermements, nos impasses intimes. Il est allé loin de la maison de Dieu son Père et le nôtre, afin de nous y ramener. Ainsi donc le masque de carême est retourné : il ne consiste plus à montrer nos pénibles sacrifices ou nos douloureux efforts réclamés par la conversion mais à présenter le visage transfiguré et joyeux de ceux qui, voyant le Fils, décident de le suivre jusqu’au Père, « tout proche » !

Père Gautier Mornas

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