Eglise de La Côte
L'église néo-gothique de La Côte date du XIXème siècle.
L'église, dessinée par l'architecte Jean-Baptiste Colard, abrite un retable monumental.
extrait du site internet la Haute Saône
Saint Hippolyte de Rome et Sainte Agnès sont les Saint patrons de l'église de la Côte.
Connaissez-vous la vie de Saint Hippolyte de Rome ?
(Etymologie grecque : hippolutos = celui qui délie les chevaux)
Quand Pontien accéda à la chaire de Pierre, en 230, il trouva l’Eglise divisée par un schisme, dont l’auteur était le prêtre Hippolyte, un maître réputé pour sa science de l’Ecriture et la profondeur de sa pensée. Hippolyte n’avait pas voulu accepter l’élection du diacre Calliste comme pape, en 217. Et depuis lors, antipape, il s’était érigé en chef de communauté dissidente, estimant qu’il représentait la Tradition, tandis que Calliste et ses successeurs cédaient dangereusement au goût du jour. En 235, éclata la persécution de Maximin. Constatant que les chrétiens de Rome se réclamaient de deux évêques, l’empereur les fit arrêter tous les deux et les condamna aux travaux forcés. Pour que l’Eglise ne demeure pas privée de chef en des circonstances difficiles, Pontien renonça à sa charge et Hippolyte en fit autant. Déportés en Sardaigne, ils se trouvèrent réunis dans une même confession de Foi et ne tardèrent pas à mourir.
Le 13 août est l’anniversaire de ce transfert. Bientôt on oublia qu’Hippolyte avait été fauteur de schisme. On ne se souvint plus que du martyr et du docteur, si bien qu’un dessin associe son nom à ceux de Pierre et de Paul, de Sixte et de Laurent.On retiendra encore qu’il est l’auteur d’ouvrages d’exégèse importants et c’est à lui qu’on doit de posséder aujourd’hui des très anciens textes liturgiques romains.
Hippolyte est grec, originaire d'Alexandrie, et ancien élève d'Irénée de Lyon. Il est sans doute l'écrivain chrétien le plus prestigieux de l'époque, en tout cas dans la partie occidentale de l'empire. Aussi accepte-t-il mal la qualité qu'il estime médiocre des deux papes (évêques) précédents, Zéphyrin et surtout Calixte Ier. S'il se contente de critiquer Zéphyrin, il s'oppose avec force au pape Calixte Ier qu'il accuse d'introduire de nouvelles coutumes dans l'Église. Il rejette totalement la volonté de Calixte d'autoriser les unions entre esclaves et patricien(ne)s. Pour lui il s'agit d'un concubinage pur et simple, totalement inadmissible. Il est plausible que ce conflit soit aussi un conflit de « castes » entre un pape de basse extraction (ancien esclave et affranchi) et un Hippolyte de plus noble extraction et imbu de sa supériorité intellectuelle. Il veut aussi garder le grec comme langue liturgique alors que le latin le remplace dans le nord de l'Afrique et à Rome. Ainsi, un groupe de ses partisans va l'élire antipape en 217, le premier de l'histoire.
Son schisme se poursuit sous les règnes d'Urbain Ier puis de Pontien, mais on prétend qu'il établit le comput de Pâques à la demande d'Urbain et de Pontien. Il se réconcilia certainement avec Pontien, exilé avec lui en Sardaigne vers 235 lors d'une nouvelle persécution déclenchée par l'empereur Maximin Ier. Il y meurt peu après ainsi que Pontien. L'Église catholique romaine le considère comme un martyr. Fabien, pape depuis 236 obtient des autorités que son corps, ainsi que celui de Pontien, soit ramené à Rome. Les deux hommes furent inhumés, le même jour signe de leur réconciliation, le 13 août 236, dans la crypte des papes des catacombes de Saint-Callixte.
Hippolyte de Rome a posé le principe de la tradition apostolique (œuvre connue grâce à la collection du Synodos de l'Église d'Alexandrie). Il est l'auteur d'œuvres exégétiques (Commentaire sur Daniel, Sur le Cantique des cantiques). On lui attribue également les Philosophoumena et le Liber Generationis. On lui doit aussi un recueil où est conservé la plus ancienne prière eucharistique connue en langue liturgique grecque (la prière n°2 du rite romain réformé par Paul VI s'en est un peu inspiré).
Il est le seul antipapeà être honoré dans l'Église catholique (le titre de pape n'a été spécifiquement donné qu'en 306 à l'évêque d'Alexandrie et de manière locale, puis, au lendemain du Concile de Nicée en 325, de manière affectueuse à tous les évêques participants au concile. C'est progressivement, à partir du VIe s, que le titre de "pape" a été exclusivement réservé au seul évêque de Rome. Par conséquent, en 217, les termes de "pape" et de "anti-pape" n'étaient pas encore utilisés en tant que tels, mais les situations concrètes qu'ils désigneront par la suite étaient absolument claires : d'une part, l'évêque légitime de Rome, d'autre part un rival que l'Église catholique ne reconnaîtra jamais.
Connaissez-vous la vie de Sainte Agnès ?
n'hésitez pas à consulter plus en détails la vie de ces Saints sur notre site dans la partie "Nos SaintsPatrons".