2025 - Homélie 30 mars

Written by Père

Que signifie Lætare ?

Lætare signifie « Réjouissez-vous ». C’est le premier mot du chant d’entrée du quatrième dimanche de carême qui reprend un passage du prophète Isaïe (Isaïe 66,10-11). Se réjouir parce que déjà perce la joie pascale, la joie de la Résurrection. Ce dimanche est une pause au milieu de notre marche vers Pâques. Paradoxalement, tout en nous rapprochant de la Passion de Jésus et de la croix, signe de notre Rédemption, la liturgie de ce dimanche nous rappelle que la source de notre salut est un motif de joie pour les chrétiens.
(Source : CEF Église catholique en France)

Comme au dimanche de Gaudete au milieu de l’Avent, l’Église fait une pause dans la pénitence quadragésimale, pour mieux se hâter vers les joies pascales. En vue de mieux le signifier, on peut porter en ce jour des ornements roses, mettre des fleurs dans le sanctuaire, jouer de l’orgue. (Source : Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Éditions CLD)

En effet, le carême exige la sobriété des autels (pas de fleurs) et pas de musique. Orgue et cloches restent silencieux pour associer les églises à la pénitence des fidèles. Ce dimanche-là, pourtant, tout est de nouveau permis le temps d’une messe, pour laisser entrevoir aux fidèles la joie du Christ prochainement ressuscité. Le rose des ornements liturgiques et de l’aube du prêtre marque l’adoucissement de la pénitence (violet) par la joie de la fête à venir (blanc). L’association de ces deux couleurs rappelle toutefois que la réjouissance est temporaire et que le carême n’est pas clos. D’ailleurs, on ne chante pas d’Alleluia ce jour-là car c’est un cri de joie que l’on se réserve pour la résurrection du Sauveur.
(Source : Aleteia)

2025 - Homélie 23 mars

Written by Père

Au milieu de nos vies agitées, tourmentées par tant d’évènements douloureux dans le monde qui nous entoure, dans nos familles, dans l’Église, la Parole de Dieu veut ce matin mettre dans nos cœurs mettre des lumières nouvelles.
Dans l’épisode du “Buisson Ardent”, le Seigneur se révèle à Moïse comme le tout proche, celui qui voit et entend les souffrances de son peuple et lui suscite un Libérateur. A la lumière de cet évènement, le psalmiste nous redit que le Nom très Saint de Dieu est digne de notre adoration : Il est Tendresse et Pardon, Justice et Miséricorde.
L’Apôtre Paul nous met en garde car il ne suffit pas de participer aux sacrements de l’Église pour être à l’abri des convoitises de toutes sortes.Et enfin Jésus nous invite à revenir à l’essentiel de ce qui fait notre quotidien, à tous ces lieux de nos vies qui ont besoin d’être labourés, irrigués, redynamisés.

Pour cela quelques maîtres-mots : DU TEMPS, DE LA PATIENCE, DE LA PRÉSENCE ET DE LA CONFIANCE

2025 - Homélie 16 mars

Written by Père

Le Carême est maintenant bien lancé. Nous sommes partis au désert avec le Christ, lieu de l’ascèse et de la tentation, mais aussi lieu de la prière et de la victoire. Il nous emmène plus loin à présent. Il nous prend avec lui et nous fait gravir la montagne, pour prier.
La montagne est un autre lieu d’intimité avec Dieu, un lieu particulier. On y prend de la hauteur. Il ne s’agit pas de se rapprocher du ciel, comme dans les religions naturelles. Dieu ne dépend pas des lieux pour se manifester. C’est nous qui avons besoin d’être portés. Sur la montagne, on voit la vie avec plus de recul, on s’éloigne de l’agitation du monde, du brouhaha des soucis, de la futilité de préoccupations qui n’en valent pas la peine. Sur la montagne, la nature se calme pour ne laisser place qu’au murmure du vent. Sur la montagne, on voit loin derrière, et loin devant.
C’est tout cela qui s’est passé lors de la Transfiguration. Les Apôtres Pierre, Jean et Jacques ont été conduits par Jésus à prendre du recul par rapport à la mission, à l’enseignement, à l’hostilité à l’égard de Jésus qui commence à poindre. Ils ont été invités à un moment d’intimité, à entrer dans la nuée de la présence de Dieu, caractéristique de l’expérience du Peuple au désert, jadis. Ils ont été invités à regarder loin derrière, avec Moïse et Élie, vers leurs racines spirituelles, et aussi loin devant, avec le Christ, vers leur Salut qui allait s’accomplir à Jérusalem, et vers leur glorification.
Nous sommes conviés à vivre la même chose durant notre marche vers Pâques. Montons sur la montagne. Prenons du recul. Laissons pour un peu de temps nos soucis en ce dimanche. Donnons à Dieu l’occasion de se manifester dans la nuée. Arrêtons-nous pour prier. Ouvrons notre Bible pour y rencontrer le Christ dans les paroles des prophètes. Regardons loin devant, pour voir au-delà de nos tracas et peut-être de nos souffrances, pour apercevoir déjà la victoire du Christ.

2025 - Homélie 2 mars

Written by Père BELIN

Ce 8 ème dimanche va nous faire quitter le temps ordinaire dans quelques jours, pour entrer dans le temps du Carême et cheminer simplement vers Pâques. Simplement, ou peut-être avec d’autres sentiments que la simplicité.

Il va sans doute y avoir une certaine excitation chez les catéchumènes qui vont franchir l’ultime étape avant de vivre les sacrements de l’initiation. Ce temps du Carême leur est réservé en particulier. En
effet l’appel décisif va être vécu le 8 mars avec notre évêque. Puis viendra le temps des scrutins. Ils sont deux adultes, sur notre paroisse à se préparer au Baptême, et 6 enfants en âge de scolarité en route dans cette aventure du Baptême, ce chemin merveilleux de la Foi.

Il va aussi y avoir de la ferveur chez ceux qui attendent ce temps de préparation, d’entraînement pour célébrer le cœur de notre foi. Celles et ceux qui se demandent déjà comment ils vont vivre ce temps du Carême, ces 40 jours au désert.

Et puis il y a ceux qui ne se posent pas de questions, ceux qui verront bien comment les choses vont venir. Bref chacun son rythme et
chacun ses aspirations.

Certes ! Mais nous allons tous vivre la même réalité, nous allons tous suivre le même chemin, pour célébrer la même fête et la même foi.

Alors si pendant ce temps du Carême nous prenions le temps de penser les uns aux autres, et le temps de prier les uns pour les autres ? Faisons en sorte que mercredi nous soyons au même rendez-vous fraternel pour nous laisser habiter du même sentiment : soyons disciples-missionnaires et en cette année jubilaire pèlerins de ’espérance pour vivre ensemble ce merveilleux temps de conversion, de marche vers la lumière !

 

2025 - Homélie 18 janvier

Written by Père

Dans l’évangile d’aujourd’hui, nous sommes appelés à contempler la présence de Dieu dans notre vie. En effet, dans l’ordinaire de notre vie quotidienne, nous faisons tous l’expérience de Cana. Très souvent, la vie en communauté ou en couple, nos relations humaines ou amoureuses commencent avec enthousiasme et amour réciproque. Mais avec le temps, quand s’installent la routine et la monotonie, l’enthousiasme s’évapore. L’ennui, le désaccord, le regret, les préoccupations, la grisaille et la dureté de la vie s’installent. La joie et la paix des débuts sont menacées. Tout finit par manquer et des fois aucune solution humaine ne semble viable. Le vin qui manquait à Cana est bien le symbole de nos carences profondes. Dans une telle situation, que faire pour retrouver la paix du cœur et la joie de vivre ? C’est ici que nous ne devons pas oublier le rôle précieux de Marie qui dit à son fils : « ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3). Comme une mère, Marie voit tous nos besoins, nos manques d’amour, de paix, de joie, d’espérance. Aujourd’hui encore, il nous faut entendre l’invitation de Marie : « tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2, 5). Mais que pouvons-nous faire pour entendre les paroles de Jésus ?

L’évangile de ce dimanche nous propose d’inviter Jésus afin qu’il fasse partie du quotidien de notre vie. Car, c’est en l’invitant dans nos communautés, dans nos familles et dans nos vies qu’il pourra changer nos réalités insipides en vin, symbole de joie, d’amour, et de bénédiction de Dieu. Si les noces expriment l’amour infini de Dieu pour nous ; et si le manque de vin exprime nos détresses humaines, accueillir Jésus dans notre vie quotidienne, c’est ouvrir la porte au miracle de l’écoute et de la foi.

En ce dimanche, où nous sommes invités à écouter Jésus qui parle au fond de notre cœur, demandons la grâce de connaître sa volonté afin de l’accomplir pour qu’il puisse changer l’eau insipide de nos réalités quotidiennes en vin capiteux qui redonne goût à la vie.

2024 - 3ème semaine de l'Avent

Written by Père

Durant l’Avent, nous célébrons une attente. Tout l’Ancien Testament attend le Messie, prépare sa venue. Le Peuple de l’Ancienne Alliance annonce et désire, souvent sans le savoir, le passage décisif de Dieu dans l’Histoire humaine. Avec Jean- Baptiste, nous arrivons au bout de ce temps et d’une certaine manière au bout des temps. La plénitude des temps arrive avec le Christ et il est beau de contempler le peuple en attente.
Dieu s’est fait homme. Il est venu parmi nous. N’y a-t-il plus rien à attendre ? Sommes-nous condamnés à une vie sans désir ? Durant cet Avent ne célébrons-nous qu’une attente passée et accomplie ?

Nous aussi, chrétiens, Peuple de la Nouvelle Alliance, nous devons être un peuple en attente, un peuple de désir. Le Dieu de la Pâque, le Dieu qui passe, nous a visités, mais il a promis son retour dans la gloire. Il nous a donné mission de préparer ce retour, comme le Peuple de la Promesse avait reçu mission de préparer sa première venue. L’attente, le désir de la venue de Dieu devrait être au cœur de notre vie spirituelle. Cette vigilance n’est pas seulement tournée vers « demain », vers une fin des temps qui peut nous paraître finalement lointaine. D’abord la fin du temps peut arriver à tout moment, et c’est à chacun de se tenir prêt. D’autre part, comme ce peuple de l’Évangile, nous sommes invités à être à l’affût de la venue du Christ dans nos vies à chaque instant. Le désir de son retour dans la gloire nous permettra de le voir à l’œuvre déjà dans l’aujourd’hui de notre vie. Car ce retour dans la gloire a déjà commencé : le Christ vient dans chacune de nos vies. À nous de le reconnaître.