2024 - 33ème dimanche du temps ordinaire

Written by Père

La fin de l’année liturgique approche et la Parole de Dieu que l’Église nous annonce tourne nos yeux vers la fin du temps, vers le retour définitif du Fils de l’Homme. Parler de la fin des temps et de la venue du Christ dans la gloire est un peu passé de mode. Sans doute ce discours fut-il trop sévère à certaines époques. On a insisté sur la peur du jugement plus que sur l’espérance de la gloire. Il s’agit pourtant d’abord de la Bonne Nouvelle du Salut définitif pour ceux qui auront pris parti pour Dieu, pour la Lumière, pour l’Amour.
Il y a là une vérité essentielle de notre foi. Avoir la certitude de cette venue, vivre dans l’espérance de la fin prochaine est une libération : nous ne sommes pas enfermés dans ces temps marqués par la mort, nous allons vers la Vie. Tout le cosmos attend cette délivrance, nous dit St Paul, et gémit pour que se hâte la venue du Règne. La Création entière languit, tendue vers la fin de la dispersion du péché, le retour de l’éclatement provoqué par le mal, la remise en ordre suite aux dérèglements provoqués par le refus de Dieu. Car l’homme a été créé pour la communion avec Dieu. Et toute la Création a été offerte pour porter cette communion, pour lui servir d’écrin.
Le temps qui nous est octroyé est celui de la conversion, du retour à Dieu, de l’obéissance à sa Parole. Il est un cadeau de Dieu pour que se préparent et s’opèrent déjà les retrouvailles, la rencontre définitive. Il est préparation de la Fête, du Banquet dont nous recevons les arrhes quand nous célébrons l’Eucharistie.

2024 - 32ème dimanche du temps ordinaire

Written by Père

Deux histoires de veuves : une au livre des Rois, l’autre dans l’Evangile de Saint Marc. Pourquoi des veuves ? Parce que dans la culture biblique ce sont les personnes les plus fragiles de la société au même titre que les orphelins, les étrangers et les immigrés. Il faut quand même dire qu’à cette époque une femme n’était reconnue que comme la fille « de » ou la femme « de ». Veuve et sans père, elles n’ont plus de référent jusqu’à la majorité de leur fils.

Et dans ces deux récits, les deux veuves donnent tout : la première sa dernière poignée de farine pour faire une galette au prophète, la seconde les deux pièces de son maigre avoir. C’est comme le Christ qui dans la lettre aux Hébreux s’est « donné une fois pour toute » pour « détruire le péché par son sacrifice et sauver les hommes ».

Le prophète Élie ne promet pas à la veuve de Sarepta et à son fils des jours meilleurs. Non ! Il appelle à sa confiance en Dieu. En ayant confiance en ce que dit le prophète, elle donne tout ce qui lui reste pour vivre et Yahvé va la faire vivre, elle, son fils et le prophète jusqu’à la fin de la sécheresse.  Répondant à la sécheresse des Israélites, arrive la sécheresse de la terre, et Élie doit se réfugier au Liban.

Dans l’évangile revenons là-aussi à la veuve. Elle fait un don gratuit pour que le temple puisse être restauré, au même titre que l’on donne au denier pour faire vivre l’Église. Elle donne le peu qu’elle a.

Ces deux veuves sont des figures à travers lesquelles Dieu se donne, au même titre qu’en mourant sur la croix Jésus donne tout. Pour Élie et la veuve, bizarrement, la seule façon qu’ils ont d’échapper à la mort qui semble inévitable et d’aller jusqu’au bout du don. La veuve donne et reçoit en retour de vivre.

Christ se donne et reçoit en retour la Résurrection pour une Vie Éternelle.

C’est ce que nous disent les textes d’aujourd’hui : le Royaume de Dieu n’est accessible qu’à ceux qui risquent la confiance. Les Hébreux ne faisaient plus confiance en Yahvé et s’étaient tournés vers des idoles, ils ont récolté la sécheresse. La veuve de Sarepta fait confiance à Élie, le prophète, et obtient la vie. Il en est de même pour nous comme dit si bien le chant : « Aimer c’est tout donner et se donner soi-même », à l’image du Christ, pour avoir part à sa résurrection.                             P Michel Naas

2024 - 31ème dimanche du temps ordinaire

Written by Père BELIN

Jésus s’adresse à un scribe. Donc il va lui répondre sur un terrain qu’il connaît.  Cet interlocuteur connaît bien la Loi et les Prophètes. A la suite de la réponse de Jésus, cet homme, qui est habité par la Parole, va faire un commentaire qui approuve ce que Jésus vient de dire. Il répond d’une certaine manière avec sa tête, car il a appris des choses. Sa réponse est vraie, elle est spontanée Mais il lui manque quand-même quelque chose : faire le passage de la terre au cœur. Il applique des principes, il répond de manière scolaire, mais pas avec son cœur, pas avec sa Foi. C’est pour cela que Jésus l’invite à aller plus loin. Jésus lui dit qu’il n’est pas loin du royaume de Dieu … Et cela provoque le silence, le questionnement peut-être aussi.

Alors qu’en est-il pour nous ? Osons-nous demander à Jésus quel est le plus grand des commandements ? Laissons-nous Jésus nous répondre ? Entendons-nous ce qu’il nous répond ? Apprécions-nous ce qu’il nous dit ? Tout un chemin que nous devons prendre pour grandir en vérité dans cette relation avec Jésus qui marche à nos côtés.